Birmanie

On a vu la Birmanie

 

C'est parti! Nous prenons le Mini-bus à 8h pour Mae Sot , la ville frontalière. La route est bien jusqu'au moment de commencer la montée dans les montagnes. L'élargissement de la route est un énorme chantier pendant 2h. Le chauffeur nous dépose dans la ville puis rejoignons la frontière en pick-up. Les formalités se fond rapidement des 2 cotés.  Nous ressortons à Myawaddy, 400m d'écart et tant de différences. Nous réservons un taxi pour rejoindre Hpa An, nous y avons réservé un hôtel, ce qui est le mieux à faire dans ce pays car les hôtels n’acceptent pas tous les touristes et les prix sont élevés et pas négociables.

La route jusqu'à Hpa An est bonne pendant 30 min car se sont les thais qui l'on construit puis c'est un champs de bosse goudronné, ça secoue fortement! Nous découvrons que la conduite au klaxon est très utilisée, après 4h de route qui en ont paru 10, nous arrivons. Nous découvrons le pays, le regard des gens est peu bizarre mais nous comprenons car le tourisme est récent dans cette zone.

Nous continuons de voyager comme nous l'aimons mais nous nous rendons vite compte que se ne sera pas possible dans ce pays car il faut rester dans les zones autorisées, ce qui nous plait pas trop mais bon. Nous visitons des temples autour de Hpa An, ils sont chouettes, au milieu de la nature et puis se balader en scoot est vraiment sympas. Une journée de temple nous suffit largement surtout qu'il n'y a que ça à faire dans ce pays qui est à 90% bouddhistes.

Nous partons pour Yangon, au 3eme jours dans le pays.

9h de bus plus tard, nos arrivons dans la plus grande ville de Birmanie qui fut la Capitale jusqu'en 2005, maintenant c'est Naypiydaw. Une ville construite à partir de zéro par le général Than Shwe, qui préférait éloigner la capitale des cotes en cas d'invasion et aussi pour se protéger des coups d'état.

Yangon n'est pas très attirante comme ville, de plus il pleut. Notre hôtel n'est pas vraiment dans la zone conseillée aux touristes, ce qui nous permet de voir un peu le vrai coté du quotidien des habitants. Nous nous promenons pendant 2 jours dans la ville, visite de la grande pagode (le nom ne nous revient plus, mais tout le monde y va surtout les Birmans) et du grand marché. Sinon nous marchons sans but, juste ressentir l’atmosphère. Des marchands en tout genre sur tout les trottoirs, fruits, petites cuisines, outils, téléphones, tout se trouve (se sont les rois du recyclage car il y a les pièces détachées de tout les appareils imaginables). Le soir, l'obscurité de la ville et le calme installent une ambiance étrange, de plus, beaucoup de filles se prostituent (elles viennent, en grande partie, des autres provinces où les usines de textiles et les mines de pierre précieuse ont fermée dû aux sanctions de l'Union Européenne et les USA).

Cette ville n'est pas plaisante pour un sous, du coup, nous hésitons à quitter le pays après Yangon car nous sommes partagé sur ce qu'est ce pays. Nous décidons quand même de rester 2 jours de plus et d'aller visiter Bagan, le site le plus connu de la Birmanie.

On a vu Bagan

 

Nous prenons un bus de nuit pour nous y rendre, le bus est grand confort et seulement pour les touristes, la chose de plus qui nous assure de quitter le pays après les 2 jours. Heureusement l’atmosphère à Bagan est vraiment différente et le tourisme profite beaucoup plus à la population même si les gens sont surpris de nous voir manger avec les locaux dans des petits restaus. Nous essayons de sortir le plus possible de cette bulle touristique qui nous met mal à l'aise.

Nous passons les 2 jours à nous promener avec notre scoot électrique au milieux des milliers de temples. C'est super beau, et très calme, nous prenons quand même du plaisir, ce qui n'était pas vraiment arrivé cette semaine.  Comme prévus, nous prenons le bus pour engager notre sorti du pays, nous qui voulions passer 3 semaines ici, nous partons 6 jours plus tard.

10h de bus pour Bagan-Yangon et pour bien finir, on se fait trainer de stand en stand à la bus station de Yangon pour trouver un billet de bus pour la frontière. Tout le monde nous dit qu'il n'y a que des mini bus, impossible de se débrouiller seul car tout est écrit en Birman. Du coup, nous laissons tomber, nous écoutons leurs mensonges et partons au plus vite d'ici. 9h de mini bus sur des routes bosselées et de nuit, impossible de dormir plus de 30min d'affiler. Nous arrivons à Myawaddy, la ville frontalière. Le chauffeur nous laisse à 3km du poste frontière. Tête baissée, énervé nous y allons à pied et partons vite de ce pays. (plus de détails sur transport et visa)

 

Nous avons cherché à dépenser notre argent au maximum vers les locaux qui ne vivent pas du tourisme (marché, restaurant, agence pour les locaux). Souvent le tourisme peut aider l'économie locale mais pas dans ce pays car la dictature prend l'argent du tourisme pour financer l'armement (pas d'embargo pour ces marchandises, bien sur), des projets inutiles à la population et  la libéralisation économique du pays. 50 ans de dictature, de sanction internationales ont donné une atmosphère très spéciale à ce pays, il se visite plus comme un parc d'attraction que comme un pays avec des milliers d'années d'histoire.

Heureusement que la population est dépendante sur l'alimentation. Les paysages, les temples sont beaux mais il faut fermer les yeux sur les problèmes et la politique de ce pays pour s'y sentir à l'aise, ce qui n'a pas été possible pour nous.

Coup de gueule

 

La dictature n'est pas vraiment finit même si des élections ont eu lieux l'an dernier (2016) et que le Parti NLD (National Ligue for Democraty) à eu la majorité des sièges dans les 2 chambres de gouvernances ainsi que dans toutes les assemblées régionales. Aung San Suu Kyi, cette femme  "nobel de la paix" ne peux pas être présidente car ces enfants sont anglais et la constitution interdit se poste à toutes personnes ayant de la famille proche de nationalité étrangère. Ceci pour éviter que les intérêts étrangers passent avant ceux de la Birmanie. Elle a donc nommé sont son ami d'enfance, Htin Kyaw, à se poste et s'est octroyé 3 ministères, affaires étrangères, Cabinet de la Présidence, de Conseillère pour l’Etat (Cette dernière fonction, également de rang ministériel, lui a été conférée par le vote d’une loi expresse et nominative, rien que ça).

Son but étant de vite ouvrir la Birmanie aux investisseurs étrangers pour "développer le pays", ce qui a commencé rapidement et surtout par les écrans en tout genre, après 50 ans de dictature militaire, les cerveaux sont bien conditionnés pour la propagande publicitaire. Tout le monde a déjà un smartphone alors que le salaire moyen est de 30$, va comprendre.

La démocratie est en marche, malgré les combats avec les minorités ethniques (Kachin, Shan et Ta’ang, avec lesquels les combats ont repris avec violence, malgré un nouveau gouvernement, mais aussi Karen, Wa, Kokang etc) dans le Nord et l’Est du pays et les violations des droits de l’homme qui les accompagnent, et que le génocide des Rohingyas par les extrémistes Bouddhistes et l'armée gouvernementale continue, ceci en représailles de ce que ce peuple à fait subir aux ethnies locales pendant l'occupation anglaise au XIX.s (c'était du même niveau et soutenu par Angleterre).

Le gouvernement se soucis peu de ses conflits, il ne dit surtout rien sous prétexte que la junte militaire  (qui garde 25% des sièges des assemblées et les ministères de l'intérieur, de la défense et des frontières) pourrait stopper l'avancé vers la démocratie mais les ressources minières et pétrolifères des régions où vivent ces minorités attirent fortement les envahisseur économiques qui ne veulent pas partager et respecter la population locale. C'est tellement plus simple de laisser des gens mourir pour enrichir le pays et par peur de se retrouver à nouveau assignée à résidence.

 

La démocratie ne se fait que sur le plan économique, et l'économie à grand échelle (demandez à Total si un peu de dictature n'est pas bon pour les affaires). La population espère tellement du système proposé par Aung San Suu Kyi, elle ne veux qu'ouvrir leur pays à une nouvelle dictature mais celle-ci sera pleine de paillette.
Il y a tellement de chose à dire sur la politique de ce pays, qui est avant tout un lieux de conflits géopolitique mondiale car les ressources ont été protégé par la dictature en évitant une exploitation de masse comme dans le reste du monde. Si ce pays continue de s'ouvrir, la population gagnera peu de toutes ces richesses, surtout des maigres salaires en échange de leurs forces de travail. Des nombreux exemple existent dans le monde. Les multinationales n'aiment pas  partager le gâteau, elles le volent sous prétexte qu'elles doivent payer les actionnaires mais les premiers actionnaires sont les habitants de toutes ces zones.
Bon courage aux Birmans qui vont connaitre des années difficiles malgré l'ouverture "démocratique" mais se sera toujours mieux que ce qu'ils ont vécu pendant 50ans voir plus.

Y.V